GAGA STEPHANOIS
Saint-Etienne a ceci de particulier qu’il y existe en plus de la langue francoprovençale qui est parlée dans la région, un patois local appelé gaga, encore très vivace bien qu’à proprement parlé ce ne soit pas un patois, parce qu’il n’y a pas de grammaire spécifique. En revanche, le vocabulaire est plutôt riche, ce à quoi il faut ajouter un fort accent.
Le gaga est donc le parler stéphanois pratiqué à Saint-Etienne et dans sa région. Il s’agit avant tout d’un parler populaire, inventif. Un certain nombre de termes prennent leur origine dans le passé industriel de la ville : la mine, la mécanique et le tissage, bien que ces activités appartiennent désormais davantage à l’histoire qu’au présent. Quelques exemples de mots stéphanois : (lire l’essentiel du gaga stéphanois et ses expressions spécifiques au-dessous de la gastronomie).
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Gaga : le stéphanois, l’habitant ou la langue.
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Beauseigne : sert à exprimer l’attendrissement, la pitié.
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Fouilla : interjection, exclamation.
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Babet : pomme de pin.
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Grolles : chaussures.
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Avoir le babaud : avoir le cafard.
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Cois sou : dernier né de la famille.
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Avoir la lourde : avoir le vertige.
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Se mettre en caisse : se mettre en arrêt maladie.
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Niaquer : mordre pour un animal.
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Bugnes : pâtisserie qui se déguste à mardi gras et pendant la période du carnaval.
Gastronomie stéphanoise
Les Bugnes, s’apparentant aux beignets (que l’on consomme aussi à Lyon).
Le Sarasson, proche du fromage blanc, est tiré du babeurre, (petit lait résultant de la fabrication de beurre), par précipitation avec de l’eau bouillante, les grains de sarrasson formés son ensuite récupérés par égouttage. Consommé frais, il est assaisonné aux herbes (ciboulette, éventuellement ail, sel et poivre) et accompagne les pommes de terre cuites à l’eau ou à la vapeur. A Lyon, on appelle alors cette même préparation, mais avec du fromage blanc : la cervelle de canut.
La Rapée, galette de pommes de terre, équivalente à la crique ardéchoise (ou lyonnaise). Dégustée salé et poivré ou plus rarement, avec du sucre ou de la confiture.
La soupe mitonnée, soupe de légumes à laquelle on ajoute du beurre et du pain dur bouilli à feux doux.
La salade de barabans, salade de pissenlits avec des lardons cuits.
Le barboton, ragoût de pommes de terre assaisonné avec du laurier et du thym.
Le patia, pommes de terre mélangées avec de la crème et du beurre et cuit pendant plusieurs heures.
Les matefaims, sorte de crêpe compacte qui à l’origine était fait à partir de la farine de seigle mélangée avec de l’eau légèrement salée. Aujourd’hui l’eau est très souvent remplacée par du lait, des œufs sont ajoutés.
Les grillatons, sorte de pâté issu de résidus de gras et de viande cuit à la poêle servit dans des faisselles à fromage.
Côtes du Forez, vin rouge et rosé produit dans sur les contreforts du forez.